Sémeac Evasion

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CABANE D'ARIZES (Montagne)

                                 CABANE D’ARIZES, UN  11 FEVRIER

 

           Jeudi 11février, nous nous retrouvons à 6 vaillants, inconscients ou inconditionnels montagnards avec un temps incertain fait de douceur relative et de brouillard. Pas de soleil au rendez-vous, mais il est annoncé pour 10 heures. Nous  laissons nos véhicules sur le petit parking d’Arizes. Très peu de neige encore une fois. Le peu restant n’est que soupe, loin de la douce et fine poudreuse qu’on pourrait espérer en février. Mais, prudents, nous posons  néanmoins les raquettes sur le sac. Nous laissons derrière nous le flot ininterrompu des voitures roulant vers la station de La Mongie, skis sur les toits ( seraient-ils nautiques). Nous retrouvons la  même pente raide  parcourue sous la pluie le 14 janvier dernier. Temps plus clément aujourd’hui, seules les gouttelettes  d’une très légère bruine se mêlent à la sueur des fronts. Car il fait chaud, à croire que nous sommes en avril ou en mai. Les granges de Tramezaigues se dévoilent bien vite, occasion de procéder à un ‘’dépelurage’’ en règle. La neige s’épaissit, sans pour autant nécessiter l’utilisation des raquettes. Lors des sorties hivernales, le même dilemme se pose. Les emporter ou non, les laisser au coffre, les emporter et les  poser sur le sac, pour finalement ne pas s’en servir. Et c’est bien le cas aujourd’hui. Car nous arrivons à la cabane d’Arizes, toujours en chaussures, sans l’aide de leurs surfaces  portantes, bien qu’en fin de parcours, elles eussent été un peu plus  utiles. Une petite erreur s’est produite lors de la montée : le soleil annoncé pour 10 heures n’est arrivé que vers 10 h 30, le coquin. Pour se faire pardonner de son retard, il nous inonde maintenant de ses chauds rayons bien agréables. Et nous découvrons ainsi brusquement la masse énorme du pic du Midi, l’échancrure des cols d’Aouet et d’Arizes, alors que la vallée reste noyée dans les brumes. Ces dames ayant achevé le ménage et le rangement de la cabane, nous procédons aux festivités habituelles, toujours sous les rayons solaires franchissant l’embrasure de la porte. Michel nous sculpte un magnifique bonhomme de neige. Il fait tellement doux que le bonhomme en perd ses yeux plusieurs fois, à moins que ce soit les larmes du plaisir qu’il a d’être venu  parmi nous pour une vie éphémère.

        Nous retrouvons la brume à la descente mais très légère. Nous quittons les douceurs et les beautés des cimes. La neige n’est plus que soupe infâme lorsqu’elle existe encore.

      Un petit conseil pour l’utilisation des prévisions météorologiques : Vous consultez 8 ou10 bulletins à des sources diverses et variées, vous choisissez  celui qui convient le mieux à vos projets et vous oubliez les autres.  

                                                                                        G H