Sémeac Evasion

http://www.semeac-evasion.fr/

Une balade au Barran (Montagne)

UNE BALADE AU PIC BARRAN

 

       Samedi, grand beau et dimanche incertain, la logique imposait de décaler la sortie du dimanche au samedi précédent. C’est ce que nous avons fait.

       Surprise agréable ou désagréable : au parking de la station, nous constatons qu’une abondante couche de neige recouvre la vallée d’Isaby ainsi que tous les sommets environnants. Notre belle et désirée Grande Estibère est trop blanche pour être abordable. Des hauts sommets voisins, de longues et noires coulées d’avalanches descendent jusqu’au lac. Pas question, dans ces conditions, d’aller vers ce traitre manteau pourtant si joli et si tentant. D’un commun accord, nous nous dirigeons vers les crêtes du Montaigu, tout aussi blanches mais moins piégeuses.

Dès le départ, la grosse bosse qui monte au faîte  de la station ôte rapidement les polaires de ceux qui jugeaient la température bien basse. Le port des raquettes s’impose dès la sortie des voitures et nous faisons à pied ce qui se réalise en voiture en été. Nous remercions au passage ceux qui ont tracé une confortable piste sur les flancs de la pente, une piste bien tassée et presque horizontale qui nous évite une torsion douloureuse des chevilles et une douleur au niveau des hanches fatiguées.

 Nous avançons ainsi de bosses en bosses, de traversées raides en petits cols reposants jusqu’à la longue crête qui descend du Montaigu trop lointain pour espérer toucher son cairn sommital. Peut-être, si nous avions été  sûr de le voir émerger de la couche neigeuse, aurions-nous tenté l’aventure……Hum hum

Plus sûrement, nous laissons le soin à Michelle de faire la bise au gros et magnifique cairn du pic BARRAN à 1982 m d’altitude. Le panorama est fantastique et ne peut se décrire. Tout au plus peut-on nommer les cimes environnantes et admirer le courage de quelques randonneurs skieurs qui bravent les dangers de notre Grande Estibère délaissée par prudence. JP ne cesse de surveiller avec admiration leur progression. Moi, personnellement, je les trouve très inconscients d’être en ces lieux à une heure aussi avancée.

Pascale, des fourmis dans les jambes et jugeant que la course est bien courte, décide de pousser l’aventure un peu plus loin sur la crête partiellement déneigée. A quatre, nous poursuivons donc vers le Montaigu de plus en plus proche. Nous nous arrêterons quand même prudemment au pic MONT à 2003m.

Le repas et la sieste réparatrice  s’éternisent un peu mais il fait si bon au soleil lorsque quelques nuages impolis laissent passer ses chauds rayons. Et puis, tout est si beau, si calme, quelle chance avons-nous d’être là, nous ne le dirons jamais assez. Nous suivons toujours la progression lente des skieurs d’en face qui semblent quand même renoncer au sommet convoité.

Un peu longue sera la descente par la même trace, surtout pour celle qui réalise aujourd’hui sa première sortie en raquettes version haute montagne et avec un équipement peu conforme. Nous serons tous heureux de nous asseoir au café de la station pour clore cette sortie maigre en dénivelé mais importante en distance.  

Nous étions 7 participants : Irène VJ, Michelle C, Pascale L, Françoise L, Jean Pierre E, Michel P et Gérard H.

                                                                                               G H