Sémeac Evasion

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Parfum de Crêtes de Cacacharel (Montagne)

PARFUM DE CRÊTE DE CACACHAREL*

 

        Un soleil radieux en ce jour de Pentecôte nous voyait partir tous les six vers le pic de La Peyre, sommet bien souvent visité par S-E. Et pourtant, nous y retournons toujours avec plaisir tant sa grimpette est facile et agréable.

         Je marchais donc à mon pas habituel en arrière du groupe lorsque j’entendais soudain des rires, des exclamations dont j’ignorais la cause.

    Arrivé à mon tour sur les lieux quelques minutes après, je constatais, plutôt mon nez découvrait la cause de tant de rires. Un parfum que je n’oserais pas qualifier de délicat, flottait dans l’air, effaçant la suave senteur des sapins alentours.

     Figurez-vous qu’un (ou une, je tairai le sexe) des participants à cette balade avait eu l’idée saugrenue de manger de la choucroute la veille, trop de choucroute. Les intestins délicats de ladite personne, torturés par la fermentation du chou exprimaient leurs colères sous forme de flatulences généreuses et variées. A-t-on idée de manger un tel mets la veille d’une sortie en montagne ! Seul à l’arrière, pour arriver au sommet, il me suffisait donc  de suivre, non pas les cairns, mais les miasmes choucroutaires du groupe devant moi.

La vaste crête, magnifique nous amenait rapidement au cairn de La Peyre, trop rapidement car  il n’était que onze heures à la pendule. Paysages splendides, tant sur la montagne que sur la plaine merveilleusement limpide que nous savourons un long moment.

     Bien plus bas, minuscule, la cabane du Coumets attirait le regard de Pascale. Ce que femme veut….Rapidement, nous entamions la raide descente vers cette bâtisse, au milieu des rodos et de quelques névés faciles. Au passage, nous grimpions sur les flancs couverts de jonquilles de la bosse du Coumets, idée proposée par Fanfan, décidemment infatigable. Sur le sommet, déjà son regard se portait sur la ligne de crête du Montaigu. Stop lui a-t-on dit, sans discussion possible. D’autant que de gros nuages sombres et menaçants ourlaient les dites crêtes.

      A la cabane, les premières gouttes de pluie s’annonçaient, peu fournies d’abord, puis généreuses ensuite. Nous bénissions dès lors l’idée de Pascale qui nous permettait de manger à l’abri et avec le confort d’une grande table en ardoise. La personne torturée par la maudite choucroute devait quitter les lieux de temps en temps car aucun miasme morbide ne vint troubler la douce odeur de notre  Ricard habituel. Une brouette bienvenue ainsi qu’une planchette en bois offraient à  Pascale une merveilleuse couche pour sa sieste au soleil revenu.

       Un large et confortable sentier nous ramenait aux voitures, les voitures à Bagnères et nos jambes pas trop fourbues  au Florian. La choucroute semblait définitivement digérée. Belle journée chargée de bonne humeur, d’amitié, de panoramas splendides et de parfums subtils. Merci Cacacharel

 

*Cacacharel, je ne suis pas l’auteur de ce jeu de mot.  Rendons à César…

                                                                                      G. H.