Les cloches et la pendule
8H30 pétantes. Nous sommes 4.
Les premiers 100 mètres seront les plus longs à accomplir. Arrivés cahin-caha au quatre- vingt- dix -neuvième, un bruit sourd, comme un panaché de gomme frottée et de ferraille clinquante aussitôt couvert par les commentaires de circonstance, voici que nous venons de vivre une chute à la Philippe. Par chance il n’est pas parmi nous. L’incident, sans gravité, n’a même pas sorti les riverains de leur sommeil.
Nous voilà repartis, une bouffée de chaleur en plus, pourtant le ciel est gris et sombre, le fond de l’air presque frais.
Soudain, la traversée d’un village voisin nous emplit de plénitude. Il y a deux jours, déjà, le Messie a fréquenté ces lieux. Et le miracle nous accompagna d’une brise légère dans le dos puis le soleil perça et la pédale légère nous retrouvâmes à Loucrup sur le joli chemin en crête qui plonge sur Orincles.
Le retour d’un périple de plus de 40 kilomètres a été l’occasion de réviser nos fondamentaux : anticipation des embûches du terrain, concentration sur les passages techniques, admiration des points de vue, alimentation et hydratation, respect des cadences de pédalage et des consignes aux changements de direction….
12h, la cloche de Séméac est concurrencée par les clochettes du 1° mai et la pendule du matin résonne encore dans les commentaires des réseaux sociaux.
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