Dimanche 04 avril 2021



Cui Cui le Retour

9h00.
9 comme 9 de Pâques. Les cloches qui ont eu la bonne idée de rentrer sonnent l'heure du départ.
6 comme 6 °C. Ou comme 9 de Pâques à l'envers. Ce satané virus renverse tout sur son passage, même les chiffres.
6 comme la jauge maxi imposée par les règles sanitaires.

Nous sommes donc 6 à prendre la direction du N/NE sous un soleil un tantinet frisquet mais prometteur.
Et c'est la pédale alerte que nous entamons notre circuit le long de l'Alaric direction Orleix. Bien échauffés par cette longue approche qui a vu le thermomètre monter gentiment et  les tricots ré-intégrer les sacs à dos, nous entamons les premières difficultés dans la montée vers Dours.
Puis par le chemin Michel D, gaillard mais qui évite et le goudron et la traversée de Louit,  nous enchaînons les hauts et les bas jusqu'à Oléac en profitant du cadre magnifique de Dame Nature qui se réveille. Les conditions sont parfaites.
A partir de là les difficultés sont derrière et l'on entrevoit une rentrée agréable sans grande surprise.

Et c'est là qu'il réapparut. Il s'était fait discret depuis un bon moment et il a choisi cette belle matinée de printemps pour faire son grand retour.
Nous avons alors vécu en direct le tournage du premier épisode de la saison 2 du  Cui Cui du vélo de MD.  Macarèl : Cui Cui le Retour!.

Assurément il se passe toujours quelque chose sur nos beaux chemins. Même dans un cercle restreint de 10 kms.
C'eût été dommage de rater ça.

PG

Dimanche 28 mars 2021

Le jaune des Rameaux

Il y a plusieurs façons de s’accrocher aux branches.
Vététiser le dimanche matin en est une. Les neufs présents au départ de 9H se retrouvent pour célébrer la chute d’un vieux chêne. Parmi lesquels Kevin et  Romain qui  accompagnent leur matouse, Danièle.
Le circuit annoncé, un biroulet dans la plaine vers Oursbelille, le bois du commandeur, ne proposera pas un sol moussu ou tapissé d’herbe tendre. Ni de feuilles d’oliviers. IL sera souvent très instable, peuplé de cailloux parfois ronds ou pointus. La monotrace tortueuse  le long du Mardaing ravira les plus joueurs d’entre nous. Puis, alors que la cloche sonnait un retour paisible, voici que l’appétit aiguisé par la sérénité des lieux incite à la gourmandise et à consommer, avec modération, la côte jaune.   A ne pas confondre avec le vin jaune cher aux francs-comtois.
De nombreux arbres tombés, dont certains barrent le chemin, nous rappellent que l’hiver a été rude pour les bois que nous aimons traverser.
Le retour vers la ville repasse par la plaine, au sud la chaîne impose sa présence. Le soleil nous réchauffe, enfin. Le passage à l’heure d’été nous a fait perdre une heure,  mais pas la bonne humeur car elle accompagne le vététeur comme le saut de chaîne le vélo de Danièle.
 
mm

    Serge, les montagnards aussi sont tristes, ils ne te rencontreront plus. Tristes aussi car beaucoup d’entre nous lisaient tes comptes rendus, appréciaient beaucoup la richesse de tes phrases, leur côté ironique et alerte. Mais la nature a horreur du vide et d’autres plumes te remplaceront, même si elles n’auront pas ton talent. Nous allons te raconter notre journée d’hier.

        Nous partons du parking situé au-dessus de la chapelle de Hountas sur la route du col de Marie Blanque. Temps gris et maussade. La météo avait prévu le soleil en altitude mais comme d’hab, c’était faux. Par une piste confortable puis un sentier un peu plus pentu, nous arrivons au col de la Hount Barrade. La prise d’altitude nous rapproche irrémédiablement des nuages bas et notre pic Barsaut convoité se perd la tête dans les brumes. Dès lors, nous acceptons l’idée de ne pas lui rendre visite aujourd’hui.  Une petite descente nous conduit à la cabane Castillou, banale mais érigée dans un décor admirable lorsqu’il fait beau bien sûr. Nous nous cachons dans les rochers alentours pour grignoter nos provisions et jouir d’une mini sieste un peu frisquette.

         Oh joie, oh miracle, vers 13 heures, les brumes se déchirent, le rideau se lève sur un décor phénoménal. Le rocher d’Aran, L’Ourlène et bien d’autres sommets, porteurs de beaux souvenirs pour nombre d’entre nous, apparaissent lentement. La chaine nous offre son strip-tease, elle se dévêt, laisse apparaitre ses formes, mais lentement, très lentement. Le soleil, de la partie lui aussi, ajoute une note chaude au spectacle ainsi qu’au moral qui grimpe de trois crans.

        Alors, nous ne sommes plus pressés de quitter ces lieux admirables. Nous prolongeons la sortie par une montée au soum de Counée, une redescente au col et une nouvelle remontée au pic Barsaut. Ouf, c’est assez croirez-vous ? Non car, au cours de la descente, nous rendons visite par une légère remontée aux « « cercles de pierre » vestiges d’une civilisation disparue. Arrivés aux voitures, nous apprécions grandement les bouteilles sorties des glacières.  

        Voilà Serge, c’est en te racontant nos exploits que nous honorerons ta mémoire. Nous sommes sûrs, toi le grand sportif, que tu apprécieras nos efforts. Aller adichatz comme nous disons dans nos montagnes, nous ne t’oublierons pas.

      GH

Dimanche 21 mars 2021

Le raccourci

Avec quelques minutes de retard, fait rarissime, nous prenons à huit la direction de Labarthe. Ça pique ce matin, premier jour du printemps. Notre objectif est de suivre les traces de celui qui, à 9 heures pétantes,  a pris les devants. Nous reconnaissons l’empreinte de ses pneus dans la traversée du bois. La longue montée qui conduit au sommet de la côte d’Allier témoigne de son passage récent. Avant d’attaquer la descente la consigne est donnée : attention au dernier virage à gauche ! « le virage Serge ».
En direction de Vielle adour, face à la chaîne enneigée jusqu’à basse altitude, nous perdons ses empreintes . Peut-être a-t-il pris un raccourci dans la traversée de Bernac-dessus ?
Au loin, sur le chemin qui longe le chemin de fer nous reconnaissons l’allure de trois vététistes de Séméac évasion. Sans aucun doute Serge a rattrapé Bernard et Flo partis avant lui.
Nous aimions leur compagnie, mais pour cette fois nous ne sommes pas pressés de les  rejoindre et bifurquons vers Arcizac-adour pour un retour rendu pénible face à la bise du nord.
L’usage veut qu’à un défunt  on adresse un éloge funèbre qui omet volontairement ses faiblesses propres à l’être humain. Ici, disons-le tout net, Serge était bourré de défauts : il était sympa, il causait à bon escient, c’était un bon compagnon de route, il se tenait bien à table, son humour bienveillant s’exprimait par une plume alerte. S’il faut lui trouver une qualité nous lui en reconnaîtrons deux : sa femme Danièle et ses enfants.  
Adieu Serge.
mm

         Il a posé son casque et sa plume et s'en est allé sur le chemin de l'Eternité sans ornières ni racines mais Serge restera dans nos mémoires.

MC

Dimanche 14 mars 2021

Mandrin

Généralement, nous sommes une petite bande tous habillés de boue à la mode des crados à sillonner les chemins.
Ce 14 mars 2021 c'est seul qu'il se lance à l'assaut des pistes, sous une pluie glaçante, dans la boue et dans le vent, tel un mandrin.
C'est crado qu'il est rentré.
Quel courageux.

    DM

Dimanche 7 mars 2021

La route des crêtes

Ce n'était pas la "5 Michel" mais ils étaient quand même 4 sur les 6 prétendants à cette sortie. Dans le bois d'Aureilhan, passage par le chemin "Anérot" qui ne présente pas trop de difficultés par temps sec mais dont les berges de l'Alaric donnent parfois le tournis. Au sommet de la côte d'Orleix nous prenons à droite pour suivre sans interruption les crêtes vers Sarrouilles et Séméac. Chemin qui semble facile mais qui demande en réalité pas mal d'efforts. Ce n'est qu'à la cabane des pendus que l'on s'offrira une belle descente vers la station d 'épuration. Ne reste plus qu'à remonter vers Piétat pour reprendre l'axe initial qui cette fois, toujours en montagne russe, nous emmènera sur la descente de Barbazan. Un coup d'œil à la montre nous autorise à virevolter dans la plaine pour ajouter des kilomètres au compteur, les berges de l'Adour et la sortie près de "Chauchon" c'était pour le plaisir.
                                           SM ‌

 

Dimanche 28 février 2021

Le col de Bidalet

Le choix de l'entraineur n'est pas toujours facile : il y avait 8 participants ce matin alors que les consignes sanitaires n'accordent que 6 personnes par groupe. Allait-on jouer en 4-2-2 ou en 3-2-3 ?  Bien vite les difficultés du jour allaient créer de la distanciation sociale naturelle. Les premières épurations apparaissent vers Bastourrat et s'échelonneront jusqu'au carrefour de l'arbre près des Puyolles. Sur ce site majestueux, une brève collation est autorisée, quelques photos vers les brumes montagnardes puis un gros plan sur un bouquet de violettes accroché au talus et c'est parti pour le but du jour. Au pied de la côte de Loucrup versant Lourdes, un panneau vermoulu indique "col de Bidalet ouvert", chance pour certains, déception pour d'autres. L'ascension est rude mais pas piégeuse, la pente tournant autour des 16% et plus mais le terrain est bon si ce n'est la traversée herbeuse à l'approche du sommet. Certains ayant craché plus de la moitié de leurs forces, on peut se regrouper pour entamer le chemin du retour après 40 km de distance pour un dénivelé dépassant les 500 m. Il en est ainsi pour le franchissement du premier col de l'année.


                                              SM

Dimanche 21 février 2021

Le "rénard",

Six inscrits au tableau, six présents sur la ligne pour une virée vers Pouyastruc. Ce circuit est avec les Puyolles l'un des favoris du groupe, mais pour cela faut-il avoir de bonnes jambes ou être malin comme un renard et prendre les bonnes roues. En passant par le bois d'Aureilhan, Orleix et Dours il n'y a pas de difficulté, là ou il faut être rusé c'est dans la côte de Soréac avec ses passages insidieux à 14%. Le renard ou plutôt son ombre, colle à la bonne roue et arrive au sommet comme dans un fauteuil. Prenant une poule en filature il traverse tous les coteaux laissant quelques poils dans la végétation envahissante. Après Pouyastruc, sus à l'antenne de Hourc où, malheur !, des chasseurs en quête de goupil sont aux aguets, le renard argenté (aux tempes) fait le mort et se faufile hors du traquenard. Il est bientôt midi, le renard se pourlèche les babines en pensant au poulet prélevé ce matin même et déjà rôti sur la table du dimanche.

                                                                   SM