Dimanche 13 décembre

La pierre du diable

Le froid est vif ce matin et les 7 courageux présents ne comptent pas en rester là .

Nous nous élançons sans plus tarder vers le bois de Labarthe et Barbazan puis Salles-Adour et Odos, toujours à bonne allure nous suivons une belle piste à travers les landes de Juillan, vers le polygone certains demandent la clémence des meneurs, nous nous arrêtons pour enlever enfin une couche car le rythme rapide a fait monter la température. Nous franchissons les tobogans jusqu'à Hibarette, après Bénac, nous empruntons la route goudronnée en direction de Visker, 200 m après le pied de la côte, un petit panneau nous indique sur la droite, le chemin de la pierre du diable, nous n'avons plus froid mais le nom évocateur nous fait frissonner. La piste s'élève brutale devant nous, en plusieurs paliers et des virages à angles droits, les forges de Lucifer soufflent dans nos petits poumons mais nous arrivons sans dommage à Layrisse.

La descente vers Orincles est longue et assez cassante, le matériel a tenu le coup.

A ce sujet je dois transmettre une information à tous les cyclistes.

-comment reconnait-t- on le vélo d'un djiadhiste ?

réponse : - il a les roues voilées...

Le retour se fera d'une façon assez directe par Barry, Bénac,Louey,Juillan et Odos.

A la fin de cette belle matinée le GPS indiquera 45 km à la vitesse active moyenne de 16.9 km/h .

                                SM

A la manière – bien lointaine- de Du Bellay, Hérédia, Rimbaud, Corneille!!

Heureux Montagnols qui firent une randonnée

Ou comme celui qui conquit de hauts sommets

Et puis sont retournés, les yeux tout satisfaits

Dans leur famille, en bas dans la plate vallée.

Ils allaient conquérir la moyenne montagne

Que Pyrène propose à leurs pas quémandeurs

Aucun vent, mais au petit matin la fraicheur

N’engourdit pas leur rêve héroïque j’en témoigne.

C’est une verdoyante croupe où l’on s’installa

Face aux fières montagnes, sous l’ardent soleil

Déballant victuailles, dégustant le pastaga

C’est un petit régal qui n’a pas son pareil.

O rage, o désespoir devons-nous donc partir

Quitter ces lieux, nous priver d’un réel plaisir ?

Marcher sous la hêtraie, vers le Tucou sans hâte

Pour voir en un jour le Monné et le Bédat ?

MCA 2015

Le Petit Monné

Sortie du 3 décembre 2015 Nous partîmes 12 et revîmes 12 + Urane qui a très bien suivi malgré son

grand âge pour plus de 12 km et 600 m de dénivelé mais avec des descentes et des remontées.

L’objectif était le petit Monné (1172 m) atteint à 12H00 ; nous eûmes droit tout de même au Ricard bien

que moins le quart était déjà passé. La montée se fit par les Allées Dramatiques qui inspirent bon

nombre d’entre nous citant RIMBAUD, CORNEILLE. Nous laissâmes sur la droite le TUCOU et

passâmes le Col de MONNE (1100 m) Le retour se fit par la CROIX DE MANSE, le col du BEDAT, la

vierge du BEDAT et le vallon du SALUT. Très belle randonnée avec une journée ensoleillée, des points

de vue sur BAGNERES, LABASSERE, l’église de MONTGAILLARD, le MONTAIGU, le PIC DU MIDI,

le CASQUE DU LHERIS et des pics enneigés au loin.

                                                                                                 IRENE

Dimanche 6 décembre

Une classique

Aujourd'hui nous décidons d'emprunter un trajet qui est un classique pour les vététistes du club à savoir la boucle Orleix , Dours , Louit , Pouyastruc , retour par Sarrouilles et enfin Séméac .

Un circuit très apprécié par les cinq participants du jour, Pierre A , le meneur désigné , ne peut s’empêcher de nous entraîner sur des pistes plutôt délicates le long de l'Alaric et sur les berges de l'Ousse, le terrain parfaitement sec et le beau temps limiterons les difficultés.

                                 SM

Dimanche 29 Novembre

Parole de cyclo

Il n'est pas rare, après un apéro entre copains de prendre des engagements qui dépassent parfois nos possibilités.

Après l'AG de samedi soir, quelques-uns d'entre nous avaient promis de rouler ce matin, eh bien , malgré le froid  ils étaient là, il en était de même pour nos amis cyclos routiers qui étaient cinq  à attaquer un décrassage en règle : la parole d'un cycliste n'est plus galvaudée.

Pour notre part, nous sommes sept à partir par la côte de Séméac pour suivre la crête en direction de Piétat, avant le passage sur l'autoroute nous virons à gauche , par une longue descente qui nous emmène sur les rives de l'Ousse que nous traversons.

Un chantier de déboisement a rendu le secteur méconnaissable, les trois meilleurs guides de la section VTT sont par chance avec nous, ils se concertent pour trouver un échappatoire mais les quatre conseilleurs qui les accompagnent apportent leur grain de sel et tiennent à ce que leurs suggestions soient prises en compte : fatalement nous nous égarons dans un immonde cul de sac pas très loin de la station d'épuration de Piétat il faut franchir une butte verticale fangeuse et dénuée de la moindre prise.

Notre colonne s'engage dans un spasme douloureux fait d'ondulations de glissades de chutes et de roulades en série.

Le regroupement à lieu sur la colline de Lansac, nous dévalons désormais en direction de Lespouey pour atteindre facilement les bords du lac de l'Arret Darré que nous quittons assez vite pour rejoindre Laslades , la cote de Sarrouilles et enfin le bois de Labarthe.

Il est juste midi et d'un rapide coup d’œil on peut constater, une fois n'est pas coûtume, que les tenues des cyclistes sont plus sales que leurs vélos .

                                                        SM

dimanche 22 novembre

Ave César !

Ce matin il y a quatre irréductibles gaulois qui ont décidé de partir à la rencontre de l'invasion venant de Lourdes et se dirigeant au galop vers la citée tarbaise. Il ne fait pas chaud dans les chemins creux qui sillonnent à travers Odos, Juillan et Adé, pourtant nous rencontrons beaucoup de promeneurs qui veulent encore profiter de ce pâle soleil.

Au moment où nous prenons contact avec l'avant garde du 20 km Lourdes Tarbes, nous avons l'agréable surprise de croiser notre Président, équipé grand nord et frigorifié, il avait promis à son épouse présente sur l'épreuve de faire quelques kilomètres avec elle.

Sur le chemin du retour nous attaquons sans hésiter le camp de César à Lanne, moins connu sous l'appellation de l'oppidum du Croueau, l’accès par la face nord est très raide, au sommet, point de vue fantastique avec en premier plan les forêts ondoyantes sur les collines d'Adé et au fond nos montagnes d'une blancheur immaculée. Dans la descente périlleuse,"légionnaire serre bien ton casque par Toutatis" les feuilles mortes amortissent les chutes pour ceux qui se ramassent à la pelle !

Sans dégât et nullement découragés nous profitons du temps qu'il nous reste pour explorer et mettre en mémoire des accès inédits que nous comptons bien visiter pendant cette saison prometteuse.

                                  SM  

dimanche 15 novembre

UN MOMENT DE PLAISIR

Tous les moments de plaisir nous sont interdits par ceux qui agissent dans l'ombre, qui nous tirent dans le dos, ceux qui veulent offrir à leur dieu la mort et le massacre d'innocents.

Nous étions six à profiter de cette belle matinée, dès le départ le" jeune" Eric s'amuse à sauter tous les trottoirs qui se présentent, malgré les conseils des anciens et ce qui devait arriver arriva, la chambre à air de sa roue arrière éclata au bout de 300 mètres, réparation rapide qui donna l'occasion d'essayer une pompe toute neuve munie d'un raccord adaptable à toute valve, résultat peu concluant et s'est encore la bonne vielle pompe classique de Pierre qui nous permis de repartir.

Impossible de se réchauffer le long de l'Adour, seule la longue montée jusqu'au château de la Montjoie nous ranimera durablement.

L'itinéraire est magnifique, vers Montaner nous suivons des cavaliers à un moment, l'un d'eux met pied à terre pour ramasser délicatement un champignon: non, toi habillé de noir et cagoulé tu ne l’aurais pas vu, surement écrasé de tes semelles de sang, seul le champignon atomique pourrait te satisfaire...

A 11 heures, une volée de carillons nous saluent derrière l'abbaye de Tarasteix, c'est dit-on l'abbaye de notre Dame de l'espérance.

L'espérance, encore un mot dont tu ignores le sens comme joie et bonheur.

La montée la plus rude de la journée nous attend, elle débouche sur les hauteurs de Lagardes, au "chemin de la bouderie", on fait tous un peu la gueule après cet effort prolongé. Le jeune Eric prend la décision de mener le train, histoire de rattraper le quart d'heure perdu au départ et c'est d'un bon rythme et sous le soleil que se termine cette belle sortie alors qu'un vol noir de corbeaux obscurcit l'horizon.

                                                                SM

Dimanche 8 Novembre

La grande évasion

" on dit que dans une cage,

on veut m'enfermer.

mais c'est une autre histoire,

que de m'y faire entrer."

C'est ce que répondait notre vieux Johnny à la fin des années 60 aux élucubrations d'Antoine qui voulait l'enfermer dans une cage à Médrano.

Tout prisonnier a le devoir de s'évader.

Ce matin de bonne heure j'ai quitté mon pyjama rayé et enfilé une tenue mieux adaptée pour m'enfuir avec 6 compagnons de galère.

Les vols de palombes s’échappent vers le sud, nous en faisons autant.

Dans les bois de Barbazan nous croisons des hommes armés avec des gilets orange, par chance ils ne s'intéressent pas à nous et nous poursuivons notre route. A l'approche de Bagnères nous devons éviter 18 trous qui sont autant de pièges, pour tromper nos éventuels poursuivants nous rebroussons chemin toujours à bonne allure en prenant des pistes inédites.

Dernière précaution, le long de la voie ferrée à Soues nous soulevons un gros nuage de poussière afin de décourager définitivement les chiens qui seraient encore sur nos traces.

Nos bracelets électroniques indiquent 45 Km parcourus, cette échappée ensoleillée par cet été indien qui se prolonge nous apporte autant de vitamines que le kilo d'oranges fourni par les généreuses visiteuses de prison.

                                                    SM

Dimanche 1° novembre

La Tour de Londres

9H, Danièle est tristounette ce matin : Serge n’est pas là.

• Que lui arrive-t-il ?
• Hier il était  à la finale de la coupe du monde de rugby.
• Et alors ?
• Toute la première mi-temps il a crié « allez les bleus »
• Mais les bleus n’étaient pas sur le terrain !
• Oui, mais il confond le jaune du maillot australien et le bleu des coqs !
• Et alors ?
• Un policier anglais le lui a fait remarquer et de colère Serge a répondu « aux chiottes la Reine ! »
• Et alors ?
• Eh bien, il a été enfermé dans la Tour de Londres et les conditions de détention sont terribles… God save the Queen tourne en boucle sans arrêt !

De bien mauvaises nouvelles, certes, mais nous décidons  de faire la sortie prévue au calendrier : sortie facile.

Nous partons au sud vers Barbazan et Allier par routes et petits chemins qui progressivement nous amènent sans forcer en  haut d’une belle et rapide descente, ce sera la seule de la matinée  car aujourd’hui c’est la plat pays… celui de la vallée de l’Adour : Vielle Adour, Montgaillard, Hiis,  Arcizac Adour, St Martin. Arrivés au pied du versant est d’Hibarette nous prenons le « chemin- autoroute » qui par Odos nous ramène  à Séméac. Sauf qu’aujourd’hui  le Mozart des circuits est parmi nous… et nous propose des variantes inconnues dans un mouchoir de poche : zig par ici, zag par là, franchissement de fossés, monotrace dans un petit bois, visite commentée de l’usine marée motrice du Bouscarou, chemin sur herbe tendre … Danièle est aux anges et goûte avec avidité ce final de virtuose !

Les kilomètres ne se comptent plus mais l’heure a tourné autant que nos 8 guibolles  et il est temps de rentrer les vélos au garage. Danièle se dépêche, elle va acheter des oranges.

mm

Dimanche 25 octobre                              Haka et Yaka

Ce matin, Serge – notre chroniqueur titulaire – est absent. Il est à Londres afin d’assister à quelques rencontres de la coupe du monde de rugby. Hier il a vibré quand le Haka a résonné dans le stade de Twickenham. Chacun sa spécialité, dans le rugby français c’est dans le Yaka que nous excellons.

Au départ nos sommes trois rescapés de la traversée de la haute lande. Au menu du jour, il suffit de consulter le calendrier trimestriel mis en ligne sur le site de séméac evasion : « sortie difficile ».

Voici que Pierre A arrive ! le circuit prévu ( direction les côteaux Est de séméac   pour atteindre Mun par les crêtes au-dessus de Goudon) ne convient pas à sa mise en jambes  après quatre mois d’arrêt forcé. De plus c’est la rando de Sarrouilles et nous préférons nous diriger vers des chemins tranquilles, plats de préférence.

Le parcours du jour fut tout plat … entre les côtes et les descentes !!!

Ou aller ? Yaka suivre nos vélos … et ils nous  emmènent à vitesse pépère jusqu’au pied de la côte d’hibarette.  Pierre nous rassure sur son état : ses jambes sont bonnes et sa motivation intacte. Il nous propose d’emprunter la descente « des sapins », « pour changer ».

Quitte à changer, Yaka  changer !!! et nous laissons place à l’improvisation arrivés à Bénac. Plutôt que de resservir les plats nous empruntons un chemin inconnu afin de rejoindre Layrisse. Pour y arriver,  Yaka appuyer  sur les pédales. Après Orincles , c’est à nouveau plat et mis à part quelques ondulations au pied du lotissement Bellevue et celle du lotissement du Bouscarrou , Yaka laisser faire les vélos qui retournent  à l’écurie après un bol d’air apprécié de tous.

Au fait, au-delà de 45 dans la musette, comme les bleus, on ne compte plus et la coupe est pleine. Nous n’avons pas la force d’exécuter un haka, même séméacais !

Yaka aller se reposer  en attendant  17H ! et là nous serons argentins nous glisse pierre A désormais spécialiste du tango corse .

mm   

Dimanche 11 Octobre

Douceurs automnales,

Nous sommes six ce matin, avec une idée bien précise en tête. En face de nous les belles Pyrénées, nous ne les quittons pas des yeux pendant que nous pédalons énergiquement dans la douceur vivifiante de ce matin d'automne. Dans le petit hameau de Bastoura une agréable odeur de raisins qui fermente nous rappelle de bons souvenirs d'enfance, une rasade de bourret nous aiderait bien à grimper jusqu’à Visker, nous atteignons les puyolles,au "carrefour de l'arbre" nous nous arrêtons pendant quelques minutes, nous voici récompensés de nos efforts : le panorama de nos chères montagnes s'offre à nous, dans une lumière tant recherchée par les peintres et les photographes, c'était le but de notre escapade, on n'est pas déçus.

Un sympathique vent de sud nous raccompagne jusqu'à Salles Adour, nous décidons de nous offrir un dernier tableau de cette campagne qui se dore lentement avant l'hiver en grimpant la longue côte de Barbazan pour arriver sur les crêtes de Piétat où là encore la vue est magnifique.

C'est en silence, de peur de déranger cette belle nature que nous filons, déplaçant à peine, sous nos roues les premières feuilles mortes.

                                                            SM