Dimanche 22 avril

Les beaux jours,

Onze au départ, nous n'étions pas loin d'afficher complet en cette première vraie journée ensoleillée.
Un nouveau venu dans la discipline est accueilli avec plaisir: il s'agit de Serge L (cyclo à séméac évasion) C’est un dur au mal qui devrait se plaire dans cette activité qui demande beaucoup d'abnégation.

Dès la première difficulté, le novice est baptisé, ses pneus gonflés à quatre bars ne résistent pas aux galets biens ronds de la côte des ânes, le voilà allongé, un peu d'hémoglobine balise le bas de piste, "bienvenue au club".

Dans la longue descente de Laslades, on constate un bon assèchement des pistes , il n'en sera pas de même sur les berges ouest du lac de l'Arrêt-Darré. Nous prenons la direction de la chapelle des amoureux, en passant le gué notre vétéran joue dans l'eau, ceux qui le suivent s'ingénient à traverser sans se mouiller plus d'une socquette. La coriace remontée par Angos nous égraine jusqu'aux crêtes de Piétat, chacun se régale par avance de notre traditionnelle descente par la côte de Barbazan Hélas, des veines de boue rendent l'opération délicate : Mario, happé par une ronce sortie de Jurassic-park est plaqué au sol !

Le beau temps est bien là mais pas au point de sortir en pneus slick... 

SM

Dimanche 15 avril

Vététistes et Cyclos de Poey de Lescar et de Séméac Evasion

                                                                     Bèth ceu de Pau,

Dans la région, nous avons l'habitude de dire que le mauvais temps vient toujours de l'ouest, pourtant ce matin c'est sous un soleil radieux que la joyeuse équipe de ‌Poey de Lescar nous rejoint pour saluer cette belle journée printanière.

Après un café et une légère collation les groupes s'organisent par discipline, en ce qui concerne le VTT, nous sommes 15 qui partent s'échauffer par le "chemin Anérot" où il est interdit de poser le pied gauche au risque de se retrouver dans les eaux fraîches du canal de l'Alaric, arrive ensuite le plateau d'Orleix et on se rend compte très vite que malgré le temps qui passe, nos invités sont toujours plus jeunes que nous. En contre-bas de Dours, l'un des fougueux béarnais se dé-chaîne, en moins de cinq minutes les deux pieds dans la gadoue il répare. Nous n'avons pas le temps de nous refroidir que déjà se présente la méchante côte de Soréac qui égraine le groupe en un long ruban multicolore, cette peine est bien récompensée car au point culminant de la colline nous laissons pêle mêle nos bicyclettes dans l'herbe pour profiter du point de vue, même les plus aguerris ne peuvent rester insensibles devant le panorama de nos montagnes. Dans la plaine de Collongues, nous prenons de l'élan pour franchir la muraille de Castelvielh et nous diriger maintenant plein sud par des crêtes fort boueuses jusqu'à l’apparition des reflets argentés du lac de l'Arrêt-Darré. Un moment de repos et de ravitaillement et l'on attaque le retour par Laslades, le chemin des ânes donne un avant-goût de la dernière épreuve: c'est une belle descente que les gars de Poey de Lescar prennent à la hussarde ne pouvant se permettre  de jeter un regard sur la stèle érigée en l'honneur de ce jeune cavalier mort dans l'exercice il y a plus de cent ans, il n'en sera pas de même pour deux des nôtres, l'un se vautrant dans la gadoue, l'autre choisissant un roncier épais et vigoureux.
Après décapage des machines et des hommes nous nous retrouvons toutes disciplines confondues, une bonne quarantaine pour un apéro sur pelouse pendant que deux cyclistes organisateurs sont déjà affairés aux  fourneaux. Le temps passe vite pourtant personne n'est pressé de partir durant le repas qui suivra.

Une très belle journée partagée entre deux clubs chaleureux sachant très bien que sans l'apport de chacun et l'appui des quelques bénévoles œuvrant déjà la veille pour dresser tables et couverts, se levant avant l'aube pour préparer un dernier plat, rien ne serait possible.

Une belle page de la vie du club est tournée mais le livre reste ouvert. Les derniers Béarnais prennent congé chantonnant dans leur patois: "Léché me bèse encoère lo ceu de Pau".

                                                     SM

Dimanche 8 avril

                                                             Le cinq majeur,

Unis comme les cinq doigts de la main, nous nous retrouvons au départ par un temps pourri. En d'autres temps nous serions restés sous la couette, mais c'est le dernier dimanche avant la réception de nos amis de Pouey de Lescar et il faut reconnaître un itinéraire original et sympa à leur proposer. Nous filons vers Orleix en gardant la possibilité d'emprunter le "chemin Anérot" aujourd'hui trop glissant, ensuite c'est du classique, Dours, côte de Soréac, traversée de Louit puis sur la droite, une nouveauté, une rude montée par le bois des Draux‌ qui se termine sur une magnifique clairière agrémentée de palombières. Le chemin, justement des "Palombières" nous emmène droit sur le village de Collongues que nous traversons en direction des coteaux de Castelvielh, désormais sans quitter les crêtes nous rejoindrons le lac de l'Arrêt-Darré. Il faut encore s'arracher pour franchir les collines de Laslades et Sarrouilles en notant la possibilité d’ un passage par "la croix du hussard". 

Sans avoir quitté nos K-Way, après 35 km de boue nous avons maintenant le tracé bien gravé dans nos têtes et dans la terre des chemins.

                                                                          SM

Dimanche 1 Avril

                                Les neuf de Pâques,

Vous avez bien lu , nous étions neuf ce dimanche de pâques.

Après les farces et les fausses nouvelles classiques en ce premier Avril il nous a bien fallu partir par le chemin de la croix du hussard que l'on  a  définitivement jugé trop difficile pour nos vielles jambes.

Après la piste de la cabane des pendus et la descente de Lespouey le rythme s'accélère quelque peu, nous avons un horaire précis à respecter. En effet, sur le bord du lac de l'Arrêt-Darret nous attend un bac, affrété par les coteaux de Gascogne. Il offre une traversée tous les premiers du mois, ses lettres dorées nous indique qu'il s'appelle " Le Titanique ".

Nous nous assurons qu'il n'y a pas le moindre glaçon à l'horizon et vogue la galère ! On traverse le plan d'eau accompagnés par une multitude de poissons argentés en guise de dauphins.

A présent les n'oeufs sont cuits et rien ne sera facile pour se décrocher de cette gangue entretenue par les pluies incessantes du mois de Mars.

                                           SM