POUEY TRENOUS
Un petit ruisseau où coule une eau plus que limpide, une herbe drue et moelleuse, autour de nous des crêtes déchiquetées portant encore quelques névés immaculés et un soleil juste chaud pour ne pas frissonner, nous sommes dans un petit paradis. Quelques fleurs, quelques rares animaux dont un bourdon qui ne sait pas que la main de l’homme peut apporter quelques gouttes de sueur salée où une mort rapide et brutale, c’est là, sur une pelouse accueillante que nous savourons notre plaisir d’être ensemble, dans ce petit havre de paix. Mais ce bonheur, comme toutes les bonnes choses, se gagne et se mérite après beaucoup d’efforts.
Parking vide, très peu de monde au Pont d’Espagne ce matin, agréable ambiance qui n’appartient qu’à ceux qui se lèvent tôt. Notre rando commence d’abord par la longue traversée du plateau du Cayan lui aussi désert. La beauté du paysage nous fait un peu oublier la monotonie de sa traversée. Après une petite heure de marche, et après avoir laissé passer un beau troupeau de vaches beuglantes partant en estive, nous arrivons au départ du sentier qui va nous monter au vallon très peu connu de Pouey Trénous. C’est un vallon suspendu haut perché, qui forme un grand cirque où se devine au loin, très loin la brèche du même nom. Si la balade sur le plateau ne demande que bien peu d’effort, ce sentier exige énormément de sueur et de coups de mollets. Ses marches, rudes et mal taillées, nous montent en une heure également à notre petit paradis du jour. Les pelouses sont tellement plus belles les unes que les autres que nous hésitons sur celle qui va nous accueillir non sans avoir contrôlé l’absence de la sœur de la vipère croisée tout à l’heure sur le sentier. Le choix accompli, nous restons un bon moment dans ce merveilleux décor, jetant souvent un regard envieux sur les crêtes et la brèche autrefois visitées, difficilement accessibles pour nous aujourd’hui. La fraicheur de l’eau n’ayant d’égale que sa limpidité, les bains de pieds ne se prolongeront guère.
Il faut penser au retour, hélas. Et lorsque nous songeons à la descente qui nous attend, nous ne sommes guère pressés de repartir. Mais, vu sa raideur, elle est beaucoup plus rapide que nous ne le pensions et le Cayan s’offre à nouveau très vite à nos pas. Davantage de monde coloré se presse autour du refuge puis du parking. La noria des voitures a mangé le calme de ce matin. Trois gouttes de pluie arrosent notre bière traditionnelle. Merveilleuse journée.
G H
Participants : Michelle et Christian, Thérèse, Martine G, Juju, JP, Philippe et Gérard
Cyclo
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