Dimanche 28 Décembre
Vite, vite !
En arrivant sur le lieu de rendez- vous, il n'y avait que le clan des Michel prêts au départ. Avec leur autorisation nous nous sommes joints à eux pour une sortie à cinq, on pensait à tort que c'était privé.
Michel, le coach, nous fait comprendre que la trêve des confiseurs n'existe pas dans le monde du vélo et on file bon train le long de la voie ferrée, entre Arcizac - Adour et Montgaillard nous reprenons notre souffle derrière la croupe d'un troupeau de chevaux et de celle qui les mène...Par la rue " Prudence " nous arrivons dans le haut du village de Montgaillard et de là, la longue montée du Cassoulet nous emmène au sommet de la côte de Loucrup. Vite, vite la boucle de la sapinière et ravitaillement express "au carrefour de l'arbre". Un vent froid se lève et nous oblige à repartir très vite, vite.
Même une crevaison lente ne nous ralentit pas beaucoup, il faut pourtant se résoudre à réparer à Horgues.
Comme le temps me manque je ne pourrai pas vous raconter par le détail les péripéties des pompes trop désuètes de certains, trop sophistiquées des autres et des chambres à air qui refusent la pression.
A très bientôt si vous avez le temps...
SM
Dimanche 21 Décembre
Choses et autres
Nous étions neuf ce matin pour partir le long de l'Adour jusqu'à Bours-Bazet, de là, traverser la plaine pour atteindre Oursbelille et la côte de la Montjoie. Au pied de la montée, les filles se mettent à l'avant et nous imposent un faux rythme. La stratégie sera payante car les écarts au sommet seront cette fois minimes.C'est à partir de là que Michel M nous propose un itinéraire nouveaux : nous partons sur la droite, sur les crêtes au-dessus du village de Lagarde puis nous plongeons sur la gauche dans la forêt de Siarrouy.
Le chemin devient étroit et très boueux, c'est là que Gene nous fait le grand écart après fente, impossible pour elle, dans la fange, de ramener ses ballerines sous elle pour se relever. Joël, moulé dans son collant noir tente le porté de Noureev dans l'acte II du Lac des Cygnes, pour le cas c'était plutôt la mare aux canards, hélas pour lui, il avait oublié que le matin même il avait enrubanné sa taille dans une ceinture de maintien pour soutenir ses vertèbres douloureuses lui interdisant tout geste déplacé... Le regroupement se fait tant bien que mal au-dessus de Siarrouy et Michel nous guide tout près de l'abbaye de Tarasteix où nous sommes salués à l'unisson par les carillons du clocher. Il nous faut remonter péniblement sur les coteaux, où je distingue un panneau indicateur et indicatif, "chemin de la bouderie", tout le monde fait la gueule.
Nous retrouvons la Montjoie et Oursbelille, le bois du Commandeur et Bordères où nous sommes accueillis également par une volée de cloche car il est midi. Si on ne veut pas se les faire sonner sérieusement, il faut accélérer un peu.
Les badauds pourront alors voir défiler, neuf santons en terre fraîche complètement cuits.
En tout cas une ballade innovante, fort appréciée de tous.
SM
Dimanche 14 Décembre
Mécanique, chasse et nature
Ce matin, le groupe des inconditionnels est quasiment au complet puisque nous sommes dix au rassemblement.
Très vite une panne sérieuse survient au bout de trois kilomètres : sans s'affoler Pierre sort sa caisse à outils dont il ne se sépare jamais, il choisit l'instrument approprié et après quelques ajustements hasardeux mais précis le vélo repart à l'état neuf, heureusement car nous attend la côte de l'antenne à Barbazan. Arrivés au sommet on est tous chauds pour aller n'importe où.Cela passe par la cabane des pendus où nous sommes habitués à rencontrer une équipe de chasseurs sympas, avec qui nous plaisantons à chaque passage, histoire de prouver qu'il est possible de se partager les bienfaits de la nature avec un peu de bon sens et de respect. Encore une bosse entre Piétat et les collines de Lansac pour atteindre la grande plaine de Laslades. A travers les champs demaïs fraîchement ramassés une harde de chevreuils passe au loin au triple galop,on reste rêveurs, avec nos petits braquets on est loin de rivaliser. Le groupe s'étire longuement à la recherche d'un itinéraire nouveau qui pourrait éventuellement intéresser nos amis les marcheurs, des repères sont notés, c'est promis on reviendra car le site est intéressant.
Vu l'heure, nous rentrons sans nous presser en évitant du mieux que possible les grosses difficultés.
SM
Dimanche 7 Décembre
Olé !
Bel équipage ce matin, puisque nous sommes onze à partir sous un soleil timide mais encourageant. Nous choisissons la direction du sud, vers nos montagnes fraîchement repeintes de blanc.
Grimpette sur Visker et les Puyolles. Dans une descente, virage serré : qu'il était beau le saut de l'ange effectué par Françoise sur fond de montagne enneigée, heureusement pas de mal, par la suite nous nous engageons dans une prairie occupée par un troupeau de bovins parmi le quel se distingue la masse inquiétante d'un taureau : ramure imposante bien campé sur ses pattes, près de sept cent kilos, élevage Miura de M Dupuy à Montgaillard. Visiblement la bête a les boules de nous voir traverser son domaine, à l'avant les filles prennent peur et sprintent vers le"callejon", Monique et Danielle tenue or, bleu azur et vert prairie, couleurs de Séméac évasion, suivies de Françoise qui a tenu à conserver la couleur" terre des Puyolles" sur les épaules arrivent très vite en limite de parcelle, un embouteillage important est provoqué pour le passage de la clôture. Jacques s'emmêle la muleta sur le fil et nous confirme que la clôture est bien électrifiée. Silence et demie queue: Pierre le " chef de lidia "ordonne la fin de la faena.
SM
Dimanche 30 Novembre
Le vol du hussard
Matinée sombre et humide, mais le parcours prévu est en direction du lac a dit Pierre.
Malgré les pistes très glissantes nous avançons à bonne allure. Au bas d'une descente à l'approche du lac Monique se couche sur un talus à vitesse réduite, le vernis n'a pas souffert .
Nous traversons la plaine de Laslades où un vol de grues cendrées en récupération dans un champ de maïs nous avertit que le froid, c'est pour bientôt.
Le trajet se poursuit à bonne vitesse et sans incidents notoires, jusqu'à la descente de la croix du hussard où Monique s'offre une dernière vuelta, un espèce de vol plané ininterrompu, un truc qui ne figure pas dans le manuel du petit vététiste .
Il nous reste une dizaine de minutes pour rentrer, c'est alors qu'un mini épisode cévenol nous rince pour de bon, juste assez pour décaper le kaway de Monique.
SM