Les 100 kilomètres d'Arengosse
Quand nous arrivons, samedi soir, à l'entrée du village de Morcenx le bourg, le clocher dépassant les pins nous indique l'emplacement de notre gîte, sur le parvis de l'église, Michel Mombet , Michel et Yvette Dupuy sont là pour nous accueillir.
La table est dressée avec les apéros, dans la cuisine le repas mijote calmement, un agréable moment de détente avec dans le groupe Michel Prudence et Nelly. A la fin de la soirée nous constatons l'efficacité de certains puisque déjà sont disposés pour le lendemain matin les bols avec les sachets de tisane et la banane en évidence...
Dimanche matin, tout le monde est prêt à l'heure, nous devons rejoindre le départ situé sur la petite commune d'Arengosse, première petite inquiétude, sur environ 150 participants à peine 1/3 s'engage sur le 100 km, c'est "pas-sable" comme participation. Les concurrents sont jeunes et plutôt bien équipés. Le départ est donné, le temps d'admirer quelques belles maisons landaises et nous rentrons dans le vif du sujet en attaquant les premières monos traces qui vont se succéder sur les 50 km à venir : des montées et des descentes très brèves mais rudes, des virages serrés, du gymkhana entre les arbres, une multitude de ruisseaux à franchir sur des passerelles peu rassurantes, pour agrémenter le tout les inévitables bac à sable sont là pour nous ralentir.
Ho landes ! tu nous parlais de développement durable : désolé, il était impossible de garder longtemps le même développement sur un terrain aussi piègeux.
C'est à la fin de la première moitié du parcours, après le secteur de Tartas détaillé ci-dessus que la question de confiance est posée, allons-nous finir dans les temps ?mais notre petite troupe courageuse arrive à se motiver à la faveur d'un secteur plus roulant et surtout moins technique jusqu'à Rion des Landes.
Le trajet reste très sélectif, au kilomètre 75, dernier ravitaillement, les organisateurs avaient prévu le temps de passage des plus lents à 15 h 30, au-delà duquel les survivants seraient invités à prendre une déviation qui les ramènerait au plus vite sur la ligne d'arrivée, nous sommes là avec une avance de 45 mn et sans hésiter nous poursuivons notre progression de galériens.
Ho landes ! tu disais "emplois jeunes solidarité " jeunes nous le sommes encore dans nos têtes et nous nous sommes employés de toute notre volonté pour finir en restant solidaires puisque cinq nous étions au départ et cinq nous sommes arrivés au bout de nos peines.
Il nous reste encore quelques monos traces à franchir, et une belle ascension avant de passer le long d'un magnifique lac où se ravitaillent les canadairs en cas de besoin. La dernière épreuve, proche de l'arrivée, nous coupe définitivement les jambes : 2 km de sable et la ligne est franchie après plus de 8h de vélo, à noter qu'il y avait 5 femmes au départ, 3 ont terminé dont Danielle notre coéquipière. Un grand coup de chapeau aux organisateurs avec un fléchage indiscutable et une réception bien sympathique.
Ho landes ! "moi président" du club organisateur, j'aurai proposé un programme plus léger mais c'était quand même Royal.
SM