Pic de Bazès
Le ciel accuse une passagère faiblesse
Il en faut davantage pour ruiner la hardiesse
Du trio qui n’est plus de première jeunesse
Et gravit à pas lents et petite vitesse
La pente raide et humide qui devant lui se dresse.
Du sommet, la nature nous remplit d’allégresse
Montagnes enneigées, que de beautés, de largesses !
Du Montaigu, au Moulle de Jaüt, les pics nous laissent
De nos courses passées raviver la caresse.
Fin des rêveries, le pic voisin nous adresse
Un appel. Il faut descendre l’arête, quelle diablesse !
Ici, je m’accroupis par manque de souplesse
Là, un pied qui glisse, je mets les mains par sagesse.
Sur la verte pelouse du col la rudesse
Des blocs s’efface, vers le sommet on progresse.
Les amis me laissent l’honneur, par gentillesse,
D’atteindre en primeur le cairn, quelle délicatesse !
Nous profitons de ces moments de joie, de liesse
Il faut songer à descendre mais rien ne presse
Demain il sera temps d’ajouter au palmarès
Le nom de ces modestes sommets, je le confesse
Maintes fois atteints : Navaillo, Pic de Bazès.
Décembre 2015