Plateau du Lisey
Balade avancée en raison du temps mauvais
Nous étions cinq hardis randonneurs qui rêvaient
D’astre lumineux accompagnant le trajet
Malgré les gouttes qui le pare-brise mouillaient.
Au départ de la piste, on revêt le k-way
Sous l’œil vif d’un rouge gorge tout guilleret
Mais bien vite au détour d’un des nombreux lacets
Un chaud soleil explose dévoilant Cauterets.
De frêles pulmonaires se dressent désormais
Et les scilles fanées tapissent la futaie
Tandis que de rares névés déjà mollets
Rappellent l’avalanche et ses tristes effets.
Nous gagnons le bucolique plateau du Lisey
Où nous sommes accueillis par de copieux sifflets.
Sur la verte prairie, entre rochers et murets
D’insouciants marmottons s’ébattent sans arrêt
Sous l’œil bienveillant de leurs parents aux aguets
Pour notre émerveillement puéril à souhait.
Devant la simple cabane au charme désuet
La pause repas, un touret comme tabouret
Nous trinquons aux amis qui auront des regrets
De ne pas assister à ce spectacle, mais
Il est temps de descendre à travers la forêt
Au petit trot, pour muscler les fessiers, qui sait ?
Tout au long de la piste qui s’étire exprès
De blondes primevères exhibent leurs attraits,
Un fier Patou veille brebis et agnelets
Nous, nous squattons la terrasse d’un estaminet.
MCA avril 2016