Dimanche 1° Mai
Article 49-3,
Aujourd'hui c'est la fête du travail, pourtant les six vététistes présents n'ont pas l"intention de chaumer sur les pistes de Bastourra, des Puyoles et de Loucrup, un premier briefing s'impose à Orincles et la question de confiance est posée au groupe.
- Etes-vous prêts à franchir une difficulté rarement empruntée ?
En voyant que la réponse n'était forcément dans l'affirmative, le coach nous sort l'article 49-3 de la constitution, article qui permet au gouvernement de forcer l'adoption d'un texte.
Nous voici partis vers Paréac et la grosse difficulté du jour. En effet, à la sortie du village nous prenons à droite une montée franche, de fort pourcentage qui s'étire sur près d'un kilomètre sans moment de répit, au sommet c'est le dépaysement total, de vastes étendues de prairies sur des collines ondoyantes à l'ombre de nos Pyrénées fraîchement enneigées, au loin les petits bourgs des Granges et de Julos. C'est en arrivant au-dessus d'Adé qu'un nouveau choix est proposé :
- Il y a la possibilité de descendre directement sur le village sans difficulté ou, en remontant légèrement, emprunter une sente plus sportive.
Avant que nous décidions à peu près tous de prendre la descente, le 49-3 nous est de nouveau jeté au visage et c'est la montée qui est choisie.
Il faut pourtant souligner que la constitution a prévu que cet article est un fusil à un coup qui ne marche qu'une seule fois par session parlementaire... A croire qu'une cartouche était restée coincée dans le canon.
SM