UNE VISITE AU PIC DE MADAMETE
Connaissez-vous ce plaisir divin qui consiste à boire un petit Ricard et à manger un sandwich à 2657 m d’altitude, en bras de chemise, sous un merveilleux soleil, pendant que nos amis de la plaine grelottent sous un ciel gris et bas ? C’était hier, un jeudi 20 octobre, un jour où des montagnols ont bravé une météo déplorable pour aller taquiner le pic de Madamète.
7 h, nous nous réunissons sur le parking de Séméac. Nous sommes 13 montagnards installés dans le doute qui décidons, malgré un temps déplorable, de filer vers la lointaine vallée de Cap De Long. Sur le plateau de Lannemezan, commence la valse chaloupée des essuie-glaces, pour effacer d’abord le brouillard, puis la bruine, enfin la pluie. Bien triste progression. Il en faut davantage pour nous arrêter. A Sarrancolin, la route s’assèche et à Saint Lary, un jour laiteux se lève sous un ciel plus clément. Un cri de joie nous échappe à Aragnouet lorsque des lambeaux de ciel bleu apparaissent, bien modestes mais bien réels. Progression autrement plus intéressante. Que dire alors lorsque le sommet du Néouvielle émerge, merveilleuse image, du lit de brume de la vallée, dès notre arrivée au parking des lacs d’Aubert et d’Aumar. Le moral revient vite devant la promesse d’une belle journée ensoleillée. C’est parti ! L’herbe gelée craque sous nos chaussures, on dirait qu’elles mangent des biscottes. Car si le soleil devient généreux, le froid reste vif et la terre gelée. Plus nous prenons de l’altitude, plus la température s’élève et plus notre champ de vision embrasse des images à imprimer sur des cartes postales. Que dire de ces sommets légèrement poudrés de neige fraîche, de ces lacs d’un bleu intense, à peine frémissant sous un souffle de vent tout juste perceptible et de ce ciel d’une clarté à vous arracher les yeux..
Une allure très lente, mais pourquoi se presser, nous amène d’abord au gourguet de Madamète, petite mare solitaire, puis au col du même nom, nous laissant découvrir l’immense vallon d’Aygues Cluses et ses lacs innombrables. Malgré la raideur de la pente rocailleuse à souhait et une légère couche de neige gelée, c’est un jeu d’enfant pour nous tous de grimper jusqu’au sommet débonnaire du pic de Madamète.
Le papier peint de la salle à manger est fantastique lance une voie émerveillée devant le panorama qui s’offre à nous. Nous y prenons notre banal repas, sûrement pas à la hauteur de ladite salle à manger. C’est ensuite la traditionnelle séance qui consiste à donner un nom à tous les sommets qui nous entourent. C’est le Vignemale, oui, non, qu’importe, ils sont toujours là, majestueux et éternels, nous attendant pour de prochaines sorties.
Un peu tristounet le retour, après tant de si belles choses. Un dernier regard sur le terrain de nos exploits, et nos véhicules s’enfoncent lentement dans la fraîcheur et la grisaille de la plaine. Nous étions 13 montagnols à profiter de cette magnifique journée.
Merci aux Martine (2 fois), Michelle, Nadine, Jacqueline, Thérèse, Béatrice, Irène, Michel, Jean Pierre, Christian, Roger et Gérard d’avoir participer à cette journée.
Non, la section Montagne n’est pas morte, il y aura d’autres journées aussi belles, nous vous le promettons.
G H