LE PLO DEL NAOU, VERSION ORIGINALE ET INEDITE
Vue par une personne sensée et logique, notre sortie d’aujourd’hui pourrait paraître bizarroïde et étrangeoïdale. Le Plo Del Naou, banal sommet maintes fois visité par notre club est au programme de ce jour. 8H 45 ce lundi, nous passons une première fois le col d’Aspin à 6 en deux voitures. Nous pourrions nous arrêter là et gravir tranquillement les 250 mètres qui nous s’éparent du sommet. C’est méconnaître les idées folles de Michelle, notre responsable. Descente sur Aspin Aure, plongée vers ce tout petit village caché dans un creux de vallon, environ 600 m plus bas. Nous y laissons les voitures sur un minuscule parking, aussi petit que le village. Et devinez ce que nous allons faire ? Nous allons remonter au col d’Aspin, à pied cette fois ci. Génial non ! Le clocher de l’église du village égrène les 9 coups de son horloge, c’est l’heure de partir. Un chemin bien tracé, pas trop raide va nous conduire à la large échancrure du col, haute et lointaine, à travers pâturages, bois et champs d’asphodèles. Très agréable cette montée, un peu trop rapide à mon gré, mais cela n’engage que moi.
Vers 11 heures, nous sommes revenus au col. Tiens nous connaissons ce coin !!!. Peu de monde nous voit repartir sur la large piste du Plo Del Naou que nous atteignons assez vite sous un soleil toujours aussi généreux. Les jambes accusent les 900m de la montée et, lorsque, après le repas, nous discutons sur le choix du chemin du retour, quelques voix proposent la solution la plus courte, la mienne en premier. Mais que puis-je faire devant une majorité qui propose de revenir par la hourquette d’Ancizan, c’est-à-dire 4 km de plus et quelques petites bosses supplémentaires à franchir. Heureusement que les guides n’ont pas fait d’erreur de parcours, je crois que rien ne leur aurait été pardonné. Elle semble très longue cette descente et elle l’est en réalité, il n’y a qu’à regarder la carte. C’est donc avec grand plaisir que revoyons le clocher d’Aspin Aure qui, par pur hasard, sonne 16 h.
Si l’on en croit les instruments qui mesurent le dénivelé, le nombre de pas effectués, les calories dépensées, les kilomètres parcourus et je ne sais quoi d’autre, nous enregistrons au compteur 17 km et à peu près 1000m de dénivelé. A noter également que nous avons franchi trois fois le col d’Aspin. Pas mal non ! La nouvelle recrue, increvable, aura fait la différence entre une sortie ‘’montagnols ‘’ et une balade ‘’montagnarde’’. Et dire que mercredi il faut recommencer.
G H