Dimanche 13 janvier
La polyphonie inachevée
Nous partons à huit voix. Sans fausse note nous atteignons par les chemins que nos vélos connaissent en chœur le pied de la côte de la montjoie. Un ténor nous dirige vers une sente feuillue fort accueillante. Assez vite nous déchantons car à la facilité des premières mesures succède une pente aigüe à tel point que nous l’achevons dans le contre-ut. Un pause bienvenue nous permet de retrouver le tempo par une première descente rythmée tracée dans les hauts bois entre Bordères et Pintac. Puis arrive une nouvelle côte de mauvaise réputation franchie cette fois sans soupir. La descente de la côte rouge de l’intérieur annonce la longue remontée de la côte jaune. C’est alors que le sol caillouteux entame notre cohésion et que la corde vocale d’un roulement de dérailleur entame un chant de la Castafiore. Ce sera le chant du départ pour trois d’entre nous. A regret car l’accordéonniste, son ténor et le nouveau chef de chœur ne pourrons goûter à la chevauchée fantastique finale. Trois chevaux et un attelage plus loin voici le village de Bordères traversé dans un dernier swing à cinq voix par cinq polyssons.
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