Une côte en trop
Huit heures trente minutes à Laroin, notre club est représenté par 6 vététistes, 2 cyclos et 3 marcheuses. Le défi : la randonnée des sangliers, en ce qui concerne les vététistes, les premiers kilomètres longent les berges du gave de Pau et très vite nous nous retrouvons dans l'habituel labyrinthe au milieu des hautes herbes sur une piste humide et étroite entre-coupée de fossés et talus. Notre départ un peu tardif nous emmène à talonner des groupes "famille"qui bloquent les issues entre la maman qui ne veut pas salir ses chaussures et le papi qui a du mal à projeter son popotin sur les digues. Les premiers contreforts se présentent en forêt, beaucoup d'énergie et de technique sont nécessaires mais le site est beau. L'un de nos compagnons du club de Poey de Lescar voit sa patte de dérailleur céder sous l'impact d'une racine, la réparation est vite effectuée. A la sortie des bois, les premiers vignobles apparaissent avec en fond la chaîne des Pyrénées, des noms évocateurs de crus locaux sonnent à nos oreilles, Lacommande, Abos, Arbus. Au sortir d'un passage piégeux je m'étale de tout mon long, souffle coupé côtes douloureuses et pourtant il faut en grimper beaucoup d'autres pour goutter enfin au nectar de la région proposé aux différents postes de ravitaillement. Colette raconte: "Je fis, adolescente la rencontre d'un prince enflammé, impérieux, traître comme tous les grands séducteurs : le Jurançon". Vu l'état des troupes un plan de salubrité publique est enclenché pour rejoindre au plus vite notre point de départ et éviter la dernière côte.
La suite ne fut que délice, biens encadrés et chouchoutés par la gaieté et la sympathie de nos amis de Poey de Lescar.
SM