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Comptes rendus - marche

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20190626_111429.jpgRencontres d'estives  -  par Semeac Evasion marche

Mercredi 26 juin 2019

Quelles différences y-a-t-il entre un mouton, une brebis, un bélier, un agneau ? Jusqu’à quel âge un agneau reste un agneau ? Qu’est-ce qu’un broutard ? Pourquoi ne faut-il pas caresser les chiens « patou des Pyrénées » qui sont dans la bergerie ? Lorsqu’elles sont dans les estives, les brebis ne sont-elles pas tentées de partir vers des pâturages plus lointains, de fuguer en quelque sorte ? Connaissez-vous la race du porc bagnérais ?A quoi servent les chiens de berger, les « border collie » par exemple ? Avec quels moyens se font les travaux de fenaison, dans ce vallon aux versants pentus ? ». Autant de questions et bien d’autres auxquelles les vingt deux marcheuses et marcheurs ont obtenu des réponses de la part de Cédric – et de Clara, la Bagnéraise de la virée ! -. Donc, si vous ne faisiez pas partie de l’équipe - peut-être, refroidis par nos chers médias, par crainte de la canicule ? - interrogez une ou plusieurs de vos connaissances, elles vous diront !

Cédric et Yan, ce sont deux bagnérais, fidèles à leur vallée, à leur Bigorre, amoureux de la montagne… et des brebis, qui, après quelques années de « purgatoire » hors de chez eux, sont revenus « a nouste », ont fait de la vie de « berger-éleveur » de brebis, leur vie. Et créèrent « Vie d’Estive » ajoutant à leur activité pastorale, la réception de groupes, l’organisation de moments, de demi-journées et de journées « récréatives » plutôt que pédagogiques, selon les dires de Yan pendant lesquels il font partager leur passion. Car il s’agit de bien plus qu’un métier. Pour preuve, leurs deux voisins, 72 et 78 ans continuent leur vie de bergers-éleveurs, montent l’été voir leurs bêtes dans les estives, font les travaux avec motofaucheuses, râteaux et fourches, portent à dos d’homme les charges de foin enveloppé dans un drap appelé ici « le siarret ». Et ne croyez pas que l’hiver est synonyme de repos, bien au contraire ! C’est leur vie, toute leur vie. Jusqu’au bout.

On aurait tort de les regarder avec nostalgie, mélancolie, avec parfois une compassion compassée. Leur engagement, leur travail est utile, indispensable à l’équilibre de la nature  - la forêt avec ses ronciers envahirait l’espace, le rendrait inaccessible (l’auteur de ces lignes, originaire de ces vallées abandonnées du Couserans en sait quelque chose !) -, à la qualité de l’alimentation, de notre environnement. Mais, ce n’est que le point de vue du tabellion de service…

Revenons donc au sujet de cette chronique. Pour cette première rando sur la journée de la saison, nous avions choisi ce vallon du Serris, au-dessus de Beaudéan. Nous l’avions choisi parce qu’il est tout simplement beau, ouvert juste ce qu’il faut, encore couvert de vertes prairies en cette période de l’année, vivant et heureux, tranquille et serein grâce à la présence humaine discrète et active. Il est comme une invitation à poursuivre vers le Monné de Bagnères tout proche, les plaines d’Esquiou à l’Ouest, à rêver à l’ascension de la Hount Blanque, du Merlheu et mieux encore du Pic – ne demandez pas, s’il vous plaît, de quel « pic » il s’agit, il n’y a en qu’un dans les Pyrénées (fermez le ban) !

Pour prendre soin de nos marcheuses et marcheurs, l’initiatrice de cette rando (Marie-Anne) - peut-être parce qu’elle est sarthoise mais surtout qu’elle connaît le secteur ! – avait prévu ce circuit dans le sens des aiguilles d’une montre de façon à ce que la montée sous les ombrages soit moins soutenue. Ainsi, malgré une chaleur naissante mais supportable, nous atteignîmes le col après une heure vingt et quelques haltes réhydratantes. Tranquillement nous rejoignîmes notre hôte quelques centaines de mètres (de dénivelé) plus bas. Le contact, la visite, les échanges et le casse-croûte furent sympas et francs de collier, non dénués d’humour à l’image de Cédric.

La chaleur pesante, suffocante à la limite, nous fit regretter la fraîcheur de la « hournère », cette grange auprès de laquelle nous avions mangé, sous l’ombre des frênes.

Cela n’est pas une fable, mais s’il y a un enseignement à tirer pour les prochaines fois, c’est bien que la tête et les jambes vont bien ensemble !

Pla merci, Cédric et Yan, tournarem ! Pla merci à touts !

              Bernatou

Publié le 27/06/2019 @ 10:20  
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