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Comptes rendus - marche

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Estaubé n'est pas une gloriette  -  par Semeac Evasion marche

Discrètement posé entre sa majesté « le cirque de Gavarnie » et le sauvage « cirque de Troumouse » il a la modestie des cadets, l’effacement des puînés. Et pourtant, il mérite qu’on le courre et le parcoure, le cirque d’Estaubé.

C’est ce qu’entreprirent quinze marcheuses et marcheurs – certaines paressant dans les bras de Morphée - par une matinée de ce début juillet qui augurait d’une journée ensoleillée. Oh, n’allez pas imaginer que ces randonneuses et randonneurs allaient marcher sur les traces des Russel, Audoubert, de Bellefon. Ils n’en avaient ni l’intention, ni les capacités. Simplement, ils prirent les chemins buissonniers, quittant le Val d’Adour et les côteaux pour un amical rendez-vous avec leurs Pyrénées aux sommets encore nimbés d’une légère écharpe nébuleuse, celles qu’ils voient souvent au cours de leurs marches, plus bas, quand la saison est moins propice. Avouez que c’est tentant, comme une sorte de supplice de Tantale, de voir le Pic et ses frères, les hauts plateaux et les vallons. Il fallait bien, sinon les tutoyer, du moins s’en approcher.

Avec le lac des Gloriettes, nous sommes dans une des sources de vie qui alimentent toute une région en eau pour ces différents usages, dont l’électricité – pensons un instant à ce qu’il a fallu d’ingéniosité et de travail pour construire, au cours de la première moitié du siècle dernier, ces barrages, véritables ouvrages d’art.

Passé le lac, nous entrâmes dans le vallon d’Estaubé et longeâmes le gave éponyme sur un bon sentier, dont quelques affleurements rocheux provoquèrent deux involontaires cascades sans gravité. La pente était soutenable, acceptable pour des marcheurs inaccoutumés à la haute montagne.

Imaginons ce qu’un tel décor eût pu donner sur la palette d’un impressionniste accompagnant la chanson du « Dormeur du val ».Bien enchâssé entre les hautes parois abruptes, le vallon est recouvert d’une étendue d’herbe verte, rehaussée par le bleu des iris latifolia formant par endroit un superbe tapis ; plus discrets, la joubarbe à toile d’araignée ou l'orpin des rochers se nichent dans quelques anfractuosités ; de-ci-delà quelques œillets à delta apportent leur touche délicate à ce camaïeu qui sera complété dans quelques jours lorsque le chardon revêtira sa couleur estivale bleu acier ; le vert de l’eau claire du gave tempère la minéralité de la roche nacrée et polie par le temps.

Les troupeaux de brebis et de vaches animent le tableau.  Les ovins obéissent à la patte et aux aboiements des borders-collies. Les belles dames aux magnifiques robes brunes pour certaines, blanches pour d’autres, sous un air indifférent demeurent vigilantes (surtout les mères dont l’une d’entre elles n’a pas encore rompu le cordon avec son jeune veau) lors des passages de ces étranges bipèdes qui n’ont rien des bergers sinon les bâtons.

 A notre droite, le chemin monte vers la hourquette d’Allanz, point de passage et vue imprenable sur le cirque de Gavarnie et invitation, pour les plus courageux à gravir les pentes du Piméné, un peu plus loin les deux frères Astazou (le petit et le grand) clôturent la partie orientale dudit cirque, le sévère couloir de Tuquerouye permet d’accéder à force de jarret au lac glacé et au Mont Perdu (Monte Perdido en territoire espagnol, 3365 mètres) – un rêve, juste un inaccessible rêve pour les modestes marcheurs que nous sommes ! Au fond, les murailles du cirque, desquelles coule la cascade d’Ailhet, calment toute velléité de franchissement.

Cette journée nous mit des idées en tête, nos jambes, quoique lasses, sont prêtes à repartir pour ces randonnées en altitude, toute raison et sagesse gardées. Convaincus, à l’instar d’Albert Camus, que « la lutte pour les sommets suffit à remplir un cœur d’homme ».

Tarbes le 11 juillet 2019

Bernard, le chroniqueur

Avec la participation de Marie-Anne la botaniste

Et l’œil acéré des correctrices-corrigeuses, Claude et Simone

Publié le 13/07/2019 @ 07:01  
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