LAC D’ESTOM
« Compte tenu des prévisions météo pour jeudi, la rando est avancée à demain mercredi. Secteur Cauterets etc etc…
Voilà le message que nous recevons ce mardi 31 août dans nos boites mails. Que ce serait-il passé si la météo de mercredi avait été mauvaise ? Car la pluie ne nous a pas épargnés la gredine. Pourtant ce matin mercredi donc, nous quittons la Fruitière sous un ciel gris mais guère menaçant. Temps frais, agréable pour la marche d’autant que la pente reste douce dans cette vallée du Lutour. Tout va bien jusqu’au bas du dernier ressaut avant le refuge d’Estom. La pluie nous cueille à ce moment-là, légère d’abord puis plus dense, plus généreuse au point que les ponchos sortent des sacs. Entre nous, il y a bien longtemps que nous n’avions pas utilisé ce vêtement durant nos randonnées estivales. C’est sous un déluge que nous arrivons au refuge d’Estom, trempés. La maigre avancée du toit n’est guère suffisante pour abriter nos silhouettes grossies par nos sacs à dos qui cognent désespérément contre le mur de la bâtisse. La suite du programme se dessine rapidement : le demi-tour immédiat s’impose. Mais fort heureusement, la gardienne nous offre l’hospitalité et nous autorise à utiliser sa table sous réserve de bien la nettoyer avec une éponge à notre départ. Un p’tit coin de sec contre un p’tit coup d’éponge nous n’y perdions pas au change pardi aurait dit G Brassens. Les traditionnels apéros, repas et cafés se passent merveilleusement bien, au chaud et au sec.
Après le p’tit coup d’éponge, nous retrouvons le plaisir de remettre les ponchos humides et glacés. Puis c’est la délicieuse sortie du petit paradis sous la pluie qui n’a pas cessé, bien au contraire. Quelques éclairs durant le repas nous ont rappelé que l’orage planait au-dessus de nos têtes. Heureusement le vent n’est pas de la partie et les gouttes tombent bien verticales, d’abord sur la tête, puis dans le cou. Elles glissent ensuite lentement le long du dos jusqu’à pénétrer dans les chaussures non sans avoir oublié les mollets ou les pantalons. C’est ainsi que nous redescendons le ressaut par un sentier qui a perdu son nom pour s’appeler ruisseau. Mais, Oh miracle, dès notre arrivée sur le plateau, la pluie cesse, le ciel s’éclaircit et même un bout de soleil apparait. Qu’il est bon alors le moment où nous quittons nos vêtements de pluie. C’est presque secs que nous savourons notre petite bière auprès de nos véhicules. Un petit mot au barman de la Fruitière pour qu’il prévienne le berger qu’une vache vèle là-haut, mal, aux dires de notre spécialiste Pascale.
Merci Michelle, ce fut une belle journée, même si les eaux du lac Hount Herede n’ont pas vu nos bains de pieds.
NDLR : Heureusement, le jeudi matin, il pleuvait.
G H